Si pratiquement tous les articles de Réussite Personnelle introduisent à un moment ou à un autre la notion de satisfaction personnelle, c’est sans conteste de par l’importance de cette valeur, de cette construction psychologique au niveau de notre état d’esprit.
Si placer la satisfaction au centre de toutes nos actions, au cœur de notre motivation peut sembler égoïste (puisqu’il semblerait alors qu’on ne tienne compte de son propre environnement que d’une manière accessoire), son absence entraîne par définition une tendance à la morosité, une perte d’envie et un affaiblissement de nos capacités sociales.
Une personne frustrée, privée de ce dont elle a « besoin » pour atteindre l’apaisement est souvent au centre de conflits, en manque d’acceptation et peu encline à se tourner vers autrui.
À l’image de cette fameuse théorie de la main invisible d’Adam Smith qui prônait que la somme des intérêts individuels égalait l’intérêt collectif, la satisfaction personnelle sous-tend un paradoxe : celui qui consiste à se faire passer avant tout autre individu, ne serait-ce que pour être capable d’apporter son aide.
Mais alors comment stimuler la satisfaction personnelle ?
Est-il possible de le faire sans nécessairement entrer en contradiction avec les objectifs personnels des autres acteurs de notre milieu ?
Peut-on être heureux sans nuire à personne ?
Autant de questions qui poseront les jalons de notre réflexion du jour.
1. La satisfaction personnelle au centre d’une quête du Graal individuelle
Monde du travail, relations familiales ou amicales… si nous sommes tous amenés à établir des liens, naturels ou non, avec d’autres individus, nous n’en restons pas moins des entités uniques, indépendantes et conscientes de notre état.
Instinctivement, nous recherchons donc à satisfaire nos besoins, nos envies et à construire notre futur de façon à ce que ce dernier soit clément et empreint de la notion de succès.
Qui pourrait ne nous le reprocher ?
La satisfaction personnelle, c’est ce sentiment découlant de l’atteinte d’un objectif, fût-il minime.
La fierté nous emplit alors, avant que la soif d’accomplissement ne refasse nécessairement son apparition.
Motivation, courage, pugnacité, estime personnelle, confiance en soi… sont alors des valeurs, des armures enfilées pour partir en croisade, à la recherche de cette satisfaction personnelle, où qu’elle se trouve.
C’est d’ailleurs tout naturel : en tant qu’individualités, nous cherchons à faire notre place, à répondre aux attentes qui pèsent sur nos épaules et à faire notre trou, avec tout ce que cela implique en termes de compétition, de conflits et de challenges personnels.
À ce titre, la satisfaction personnelle peut apparaître comme illusoire, tant l’environnement dans lequel nous évoluons ne nous accorde qu’une importance toute relative, à l’image d’un membre d’une espèce prédéterminée chez les animaux.
Pourtant, cette quête constante nous permet aussi de nous formater à travers l’expérience, d’améliorer nos conditions de vie et d’apaiser notre état d’esprit.
La recherche de satisfaction personnelle peut dans le même temps provoquer des frustrations, mettre en évidence des manquements et des besoins insatisfaits, tout comme nous pousser au dépassement individuel et à la volonté de tendre vers une véritable amélioration personnelle (comme le fait d’arrêter nos mauvaises habitudes par exemple).
Une disposition psychologique tout en contradiction, en dilemme et en paradoxe, mais qui reste l’objectif principal de l’individu, tant l’absence de satisfaction personnelle tend à mettre en lumière nos lacunes et une impossibilité matérielle d’atteindre le bonheur.
2. La satisfaction personnelle est-elle néfaste pour nos capacités relationnelles ?
C’est nécessairement la question qu’on peut se poser au moment où l’on comprend que l’Homme est conduit par son désir de grandeur, de succès et d’affirmation personnelle.
La volonté de faire primer la satisfaction personnelle sur toute autre chose est telle, qu’elle a justifié au cours de l’Histoire des situations d’une inégalité flagrante : depuis les systèmes de castes, à l’apparition d’une noblesse héréditaire, en passant par l’esclavage ou la mise en place d’un système « élitiste » permettant aux seuls riches de conserver les fonctions les plus importantes de l’État (politiciens, capitaines d’industrie… peu d’entre eux sont issus de familles modestes).
C’est bien souvent au détriment d’autres membres d’un environnement que la recherche de satisfaction personnelle s’opère.
Mais cela signifie-t-il que ce soit là le seul moyen envisageable ?
Ne peut-on pas ressentir cette chaleur étreindre notre cœur au moment de venir en aide à autrui ?
L’empathie n’est-elle pas, elle aussi, créatrice de satisfaction personnelle ?
Certes c’est encore de manière individuelle que la sensation nous parcourt, et les motivations relèvent parfois de l’apparence plus que de la réelle volonté d’être altruiste, mais le résultat matériel n’en est pas moins démontrable : les liens sociaux se raffermissent alors, stimulant l’interaction et l’apprentissage collectif.
En réalité il semblerait donc que la notion de satisfaction personnelle n’entre pas nécessairement en conflit avec le respect d’autrui, voire même, une certaine tendance à l’écoute, la compréhension et l’aide.
Chacun définit en effet ses propres objectifs de manière personnelle, et il n’est pas impensable de croiser des individus dont la finalité soit simplement de profiter de chaque échange, sans voir dans l’autre un adversaire ou un compétiteur qu’il faut à tout prix écraser, écarter de son chemin.
La satisfaction personnelle étant un terme difficile à appréhender dans son entièreté, on peut imaginer qu’elle diffère largement selon les individus, les états d’esprit et l’évolution plus générale de la pensée collective.
Les luttes de pouvoir, la soif du toujours plus, le matérialisme outrancier et le culte de l’image restent des réalités influençant l’idée qu’on se fait de la satisfaction personnelle, mais la psychologie individuelle reste assez forte pour refuser de tomber dans des comportements vils et dénués de légitimité.
Il semblerait en fait que la manière dont l’individu conçoit sa satisfaction personnelle le pousse à évoluer, à adopter son comportement à cette nouvelle priorité.
Reste alors à savoir sur quoi repose, pour vous, une notion aussi floue que la satisfaction personnelle.
Nécessaire en vue de l’apaisement et de l’atteinte du bonheur, elle peut aussi servir de moyen d’expression de notre ego et de notre désir de primauté, parfois au profit de violences et autres attitudes enclines à remettre en cause nos capacités relationnelles.
Quelle est dans ce cadre votre perception de la satisfaction personnelle ? Est-elle votre moteur ? Comment la vivez-vous au quotidien ? N’hésitez pas à participer au débat !
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