Belle maison, grosse voiture, jardin, piscine et terrain s’étalant à perte de vue… l’image de la « vie idéale » dans notre société semble reposer sur une volonté accumulatrice manifeste.
Dès l’enfance, le modèle économique de notre environnement nous pousse à évaluer nos objectifs en termes de récompenses matérielles et à statuer que la possession est synonyme de richesse.
Dans ce contexte, les valeurs humaines sont relayées au second plan, influencées par les écarts de revenus et les positions sociales découlant d’un niveau de vie.
Le matérialisme est en réalité à l’origine de ces disparités, alors que tout le monde s’entête à continuer cette course effrénée vers l’empilement d’objets et autres « trésors » souvent plus inutiles les uns que les autres.
À la vitesse où les choses avancent, la simple prise de conscience n’est pas suffisante.
Elle est limitée par la portée d’une valeur ancrée en nous depuis toujours, qui semble découler de la nature humaine.
Pourquoi aujourd’hui se pencher sur un tel sujet, si la réflexion ne peut concrètement faire évoluer la situation ?
Tout simplement pour en relativiser l’importance sur notre quotidien, pour essayer de stimuler d’autres dispositions psychologiques, sans doute plus enrichissantes, et parce que sur Réussite Personnelle, on aime jeter des pavés dans la mare !
Contenu de l'article :
1. Matérialisme : la vision minimaliste
Je ne peux aborder un tel thème sans m’appuyer sur mon expérience personnelle. Celle-là même qui m’a permis de forger mon opinion sur le matérialisme.
Au sortir de mes études, je suis parti travailler sur un bateau de luxe, dans le sud de la France.
Faisant partie de l’équipage, je m’occupais de tout et de rien : entretien, peinture, aide aux manœuvres, service aux invités…
La compagnie qui m’employait avait vocation à construire des yachts majestueux avant de les mettre à l’eau et d’essayer de les vendre à de riches clients.
Sur le pont, c’était un défilé de « personnalités » des quatre coins du monde.
Ce que j’en ai retenu ? Que le rapport à l’argent, cette soif du toujours plus, peut aller jusqu’à aveugler l’individu.
Quasiment aucun de ces fameux clients, qui ont pourtant passé du temps sur le bateau (parfois plusieurs jours), n’a adressé la parole à d’autres membres de l’équipage qu’au capitaine.
Même pas pour dire bonjour ou merci suite à un service rendu.
Pour beaucoup, les « deck hands » n’étaient que des sous-fifres, des personnes à peine dignes de respect et certainement pas très évoluées.
Comme quoi les préjugés et les idées reçues liés à la valeur intrinsèque du matérialisme sont puissants.
Le plus drôle, c’est que la plus grande partie de l’équipage était composée d’étrangers venus parfaire leurs connaissances en ingénierie nautique ou de jeunes étudiants voulant se faire un peu d’argent de poche.
Mais c’est véritablement après cette période que j’ai pris conscience, lors d’un tour d’Europe avec un ami, que le matérialisme ne pourrait jamais remplacer la portée du contact et de l’échange.
Pendant près de deux mois, nous avons voyagé à travers l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Italie et la Slovaquie, sans projet particulier : simplement celui de rencontrer du monde, de voir autre chose.
Dormant tantôt à la belle étoile, tantôt logés chez l’habitant, parfois en auberges de jeunesse… nous avons rencontré un nombre extraordinaire d’individualités toutes plus enrichissantes les unes que les autres.
Pendant cette période, nous comptions chaque euro, mais l’important était ailleurs : nous jouions sur l’entraide et la solidarité.
L’expérience vécue ne sera pas oubliée de sitôt et reste gravée en nous pour toujours.
Ce que j’ai pu constater, c’est que même en possédant un unique sac à dos et ne sachant pas où dormir le soir venu, on pouvait tout simplement être heureux, profiter de la vie…
Vous me direz que cela ressemble à des vacances.
Ce n’est pas faux, sauf qu’au moment du départ, nous n’avions pas nécessairement prévu de revenir. Rien ne nous retenait en France et la fenêtre des opportunités était grande ouverte.
Le but était simplement de « survivre » à chaque nouvelle journée et de voir ce que le lendemain apporterait.
Bien évidemment, cette étape est un chapitre clos de ma vie, mais cela n’empêche qu’il a stimulé ma réflexion.
Pourquoi s’efforcer tout au long d’une vie d’accumuler des richesses, si on ne prend pas le temps d’en profiter et de les partager ?
Pourquoi toujours suivre l’appel du matérialisme, se complaire dans le concret, vouer un culte à l’inanimé, quand notre psychologie et notre intellect peuvent se développer, répondre à notre insatiable besoin de connaissances, et nous faire sentir vivants à travers les interactions ainsi mises à jour?
2. Le matérialisme comme paradoxe de vie
Si cet article n’a pas vocation à faire dans la démagogie en prônant que le bonheur sans sécurité financière est accessible dans toutes les situations, il n’en reste pas moins que l’adoption même d’une logique personnelle favorisant le matérialisme à outrance reste un paradoxe.
Le matérialisme stigmatise toujours la notion de manque et fait de la rareté, une valeur de plus en plus prisée.
Objectivement, on en arrive à toujours vouloir repousser la limite de la possession, à être obsédé par le fait de consommer, d’acheter pour acheter.
Le cercle est sans fin. De nouveaux stimulateurs d’envie apparaissent tous les jours.
Pourtant, nombre des marchandises ainsi acquises ont une durée de vie limitée et de toute façon, ne nous accompagneraient pas dans la tombe.
Alors même que le matérialisme nous pousse à toujours plus soigner notre image, à démontrer notre aisance financière ou à nous procurer des produits toujours plus modernes pour impressionner notre environnement, il bouleverse les échanges sociaux, créant une cassure entre ceux qui peuvent assumer leur vision mercantiliste et les autres qui en restent au stade de l’espoir, de la déception et du fantasme.
Quoi de plus contradictoire que de vouloir impacter son milieu par des moyens nous isolant de ce dernier ?
Si chacun doit pouvoir bénéficier d’un revenu lui assurant sa survie et pourquoi pas d’un matelas lui permettant de mener ses projets à bien, il ne semble pas nécessaire d’axer sa vision des choses sur le toujours plus.
Une psychologie apaisée découle d’une prise de conscience de la situation : vous pourrez toujours trouver mieux, acheter plus, mais cela changera-t-il fondamentalement votre vie ?
Ne vaut-il pas mieux se concentrer sur ses ressentis, élargir son cercle social, étancher sa soif de connaissances et d’expériences plutôt que d’empiler des « richesses » ?
Plus qu’un véritable raisonnement logique, c’est une invitation à la réflexion que j’ai décidé de publier aujourd’hui sur Réussite Personnelle. La démonstration n’est peut-être pas aussi soutenue que d’habitude et c’est volontaire.
Le matérialisme étant la règle, le critiquer peut être perçu comme le fait de cracher dans la soupe, et là n’est pas l’objectif.
La démarche consistait en réalité à poser les jalons d’un questionnement personnel quant à l’impact d’une telle vision des choses sur la tendance à atteindre le bonheur et à réaliser ses rêves.
Quoi qu’il en soit, je vous remercie pour votre lecture attentive ! À bientôt !
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