Parmi les ressentis qui influencent notre psychologie, la jalousie est sans doute l’un des plus communs, mais aussi l’un des plus néfastes.
Soyons honnêtes, qui ne veut pas connaître la même réussite sociale que les personnes que nous considérons charismatiques, qui n’envie pas les jolies femmes qui n’ont qu’à sourire pour que les hommes tombent à leurs pieds, qui apprécie les reportages sur les gagnants du loto ?
La jalousie n’est ni subtile ni positive, mais elle est très certainement complexe. Elle naît d’un conflit psychologique, nous renvoyant à nos propres peurs, notre insécurité.
Nous ne sommes pas jaloux des autres membres de notre environnement parce qu’ils sont détestables, mais parce qu’ils jouissent de qualités (physiques, morales ou matérielles) qui nous font encore défaut.
Si le sentiment est naturel, il est cependant dangereux. La jalousie est en effet un des premiers facteurs d’apparition de conflits (sociaux ou amoureux) voire de violence dans certains cas.
Ceci étant établi, il convient donc de s’intéresser de plus près à ce phénomène afin d’apprendre à le déconstruire : on ne peut décemment pas vivre avec cette hargne, cette haine de la réussite des autres.
L’apaisement psychologique passe par cette acceptation. Sans doute l’une des plus difficiles à entretenir sur le long terme.
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1. La jalousie est un sentiment naturel
Avant de comprendre comment se départir de la jalousie, il convient de l’expliquer.
La jalousie, certes dévastatrice, reste compréhensible, universelle.
Elle touche tous les membres d’un même environnement sans distinction de sexe, d’âge ou de milieu social, à différentes échelles.
C’est bien simple, le fait de désirer ce qu’on ne peut obtenir, notamment si d’autres personnes en font l’usage, est un réflexe humain, instinctif.
La jalousie est en quelque sorte un miroir, un reflet concret de ce qui nous manque et voulons posséder et/ou développer dans l’espoir d’augmenter notre légitimité, d’améliorer le jugement d’autrui.
C’est d’ailleurs cette mise en évidence de ce que nous considérons comme des manquements qui nous amène à croire qu’une tierce personne pourra séduire notre partenaire, ou que le succès n’arrive qu’aux autres.
Aussi naturelle soit-elle, la jalousie est un facteur de perte de motivation, d’effritement de la confiance en soi et de l’estime personnelle.
Elle rend la définition d’objectifs clairs et l’objectivité quasiment impossibles en ce qu’elle influence négativement la vision de notre potentiel intrinsèque et fausse l’idée de besoins personnels.
La question qui se pose alors, est de savoir comment lutter contre cette disposition psychologique à l’antipode de la notion de bonheur personnel…
2. La jalousie est une conception erronée de notre environnement
La menace que nous percevons au contact des personnes qui attisent notre jalousie est en grande partie formulée par notre inconscient.
Sans même chercher à établir de relations sociales, ces personnes trop « belles », « intelligentes », « riches », « charismatiques »… sont catégorisées comme toxiques, néfastes.
Au point de développer une certaine rage, une haine qui ne repose que sur une envie de partager leur stature.
Le problème c’est que ce sentiment personnel se base très souvent sur l’apparence, le superficiel.
Mais il est trop facile d’oublier que ces mêmes personnes souffrent, elles aussi, d’une certaine insécurité et font face à leurs propres doutes.
Rapidement, on diabolise, on idéalise les individus jalousés, comme si leur existence même était basée autour de la volonté de nous rabaisser, de pointer du doigt nos lacunes.
La jalousie est toujours dénuée d’objectivité et nous pousse à dépeindre un tableau négatif, qui engendre méfiance et agressivité.
Mais à bien y réfléchir, qui est la première victime d’un tel comportement ? Qui souffre au quotidien de cet état d’esprit ? La personne qui s’en nourrit pour construire son évolution…
3. La jalousie et le regard des autres
Décidément, ce mythe qui voudrait que tous les individus avec lesquels nous entrons en contact nous jugent, nous évaluent et formulent des opinions négatives a la peau dure !
Le regard des autres, c’est évidemment l’une des sources de la jalousie.
Cette nécessité de se comparer, de vouloir faire mieux, de tirer plus de reconnaissance que les autres membres de notre environnement empoisonne notre psychologie.
Au point d’ailleurs de nous empêcher d’être réalistes : la seule personne à laquelle on peut se comparer, c’est nous même.
Chaque être humain est différent et possède son propre système de pensée et de valeurs forgé par l’expérience et la compréhension du monde qui l’entoure.
Pourquoi alors vouloir perpétuellement stimuler la compétition et la volonté d’écraser l’autre ?
Nous ne sommes égaux qu’en droits et obligations. Pour ce qui est du reste, nos potentiels, nos qualités, nos désirs personnels sont totalement différents.
Rien ne nous prouve que notre jalousie soit justifiée ou que ces « victimes » de notre acharnement ne soient pas elles-mêmes envieuses à notre égard.
4. Jalousie et manque de confiance
Dans les faits, la jalousie se matérialise souvent par un sentiment d’inquiétude qui nous pousse à remettre en cause la confiance que nous accordons à autrui et à nous même.
Nous avons tous entendu parler de personnes qui vérifient le téléphone portable de leur partenaire ou qui vérifient leurs e-mails pour s’assurer qu’il/elle n’entretienne pas de relation sentimentale avec une tierce personne.
Mais qu’est-ce que cela exprime ? Si ce n’est un emprisonnement psychologique, une spirale de doute et de mal-être ?
Comment seulement vivre si on doute de tout et de tous, tout le temps ? Ne serait-ce pas là une privation de liberté personnelle et collective ?
Est-ce la manière dont nous voudrions être traités, perçus ? Comme de potentiels traîtres ou des personnes malhonnêtes qui dissimulent la vérité ?
La jalousie relationnelle est un évident facteur de stress et de développement de conflits. Elle n’est en réalité qu’une peur inconsciente d’être délaissé(e), une remise en question de sa propre valeur.
C’est en travaillant sur le renforcement de sa confiance en soi, en acceptant de croire plutôt que de suspecter qu’on peut faire de la jalousie un mauvais un souvenir.
Plus facile à dire qu’à faire ? Peut-être, mais cela représente malgré tout une première étape.
La prise de conscience et l’introspection sont toujours des éléments décisifs quand on aborde la psychologie.
5. Une nouvelle perception pour lutter contre la jalousie
La voilà, l’arme la plus puissante pour lutter contre la jalousie : l’objectivité.
La prochaine fois que vous sentirez cette haine gratuite monter en vous, essayez de vous intéresser aux faits plutôt que de baser votre réflexion sur des suppositions :
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- Vous avez peur qu’on vous quitte ? Repensez à (et listez) toutes les preuves d’amour reçues de la part de votre partenaire, aux épreuves surmontées ensemble et aux bons moments partagés, plutôt qu’aux risques futurs.
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- Vous pensez qu’un individu est « meilleur » que vous ? Focalisez-vous sur vos propres réussites, les obstacles surmontés et la reconnaissance retirée tout au long de votre parcours plutôt que sur l’instant présent et cette négativité grandissante.
- Vous avez peur d’une personne que vous considérez plus attirante, charmante ou charismatique que vous ? N’oubliez pas que l’appréciation est un phénomène subjectif et que par nature, on ne peut pas plaire à tout le monde.
La jalousie se combat par la définition d’un cadre objectif de vos réflexions et de votre ressenti.
Savoir faire face à ses peurs c’est se permettre de les combattre et de ne pas vivre sous l’emprise du stress qu’elles produisent.
Et vous ? La jalousie vous gouverne-t-elle ? Pensez-vous pouvoir la surmonter ? N’hésitez pas à faire part de vos retours dans les commentaires et/ou sur le forum !
À bientôt !
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