Son approche multidisciplinaire et l’amour de l’intégration de l’art et de la technologie ont été au cœur de son travail. Il s’appuie sur de nouvelles pratiques, méthodologies et techniques afin de créer des espaces hybrides de production culturelle. Il est l’artiste contemporain indien de la prochaine génération, Ali Akbar Mehta. Pour la quatrième édition de notre BB Art Showcase, nous avons fait appel à Mehta pour mettre en avant son point de vue distinct sur les nouvelles pratiques de l’art contemporain.
Comment définiriez-vous votre art, en termes de genre ?
En termes de genre, mon travail pourrait être défini comme de l’Art Contemporain Transmédia. Je fais de l’art contemporain, des films, des livres, j’écris de la poésie, je collabore avec des ingénieurs en robotique, des programmeurs informatiques, des musiciens, des écrivains, des journalistes, des réalisateurs de théâtre et de cinéma et je vise à trouver des processus qui laisseraient des impacts profonds sur la culture, la technologie et les connaissances contemporaines.
Quel est votre parcours artistique ? Précédent travail?
J’ai étudié la peinture à la Sir JJ School of Art de Mumbai.
Le concept du Héros mythique et le lien avec une violence radicale et transformationnelle me fascinent depuis mon enfance dans les romans graphiques, les dessins animés et les bandes dessinées. Une grande partie de mon vocabulaire visuel a été influencé par la science-fiction, le manga, l’anime, l’animation, le cinéma, la musique, la mythologie, la philosophie et l’anthropologie culturelle.
Et au cours des 9 années qui ont suivi l’obtention de mon diplôme, j’ai pu commencer une pratique multidisciplinaire impliquant le dessin traditionnel, la peinture, l’écriture, etc. La peinture numérique et la vidéo sont entrées dans mon travail avec l’inclusion du deuxième protagoniste principal, L’Arlequin. Il existe dans un monde étranger à celui du héros – un monde surréaliste de chaos, de rêves et de flux constants.
Une œuvre dont vous êtes particulièrement fier ?
Il y a certaines œuvres dont je suis fier comme « La ballade de la guerre qui n’a jamais existé » (2010) ; ‘Of Men and Supermen’ (2012), une série de ‘Impressions lenticulaires interactives; et l’exposition installation ‘Site : Stage : Structure’, une exposition personnelle (2014).
Le travail de quelqu’un d’autre que vous souhaiteriez être le vôtre ?
‘Hell’ de Jake et Dinos Chapman, The Raft’ de Bill Viola, ‘A Thousand Years’ de Damian Hirst et ‘The End’ de Jim Morrison.
Tout au long de l’histoire, il y a eu de nombreux esprits brillants dont le travail m’a poussé, inspiré et catapulté à me pousser plus loin dans le terrier du lapin. Certaines de ces personnes et leur travail ont eu le pouvoir de transformer complètement ma façon de voir la vie autour de moi et de gérer les idées. Ceux-ci seraient (sans ordre particulier): Tyeb Mehta, Atul Dodhiya, Baiju Parthan parmi beaucoup d’autres.
Quelle est la nouvelle tendance artistique mondiale ? Quelles tendances artistiques frappent les côtes indiennes ?
Avec le rythme toujours plus rapide des changements, l’avènement de nouvelles formes de technologie et le numérique à l’ère de la post-information, le monde devient de plus en plus petit. Le village global devient rapidement une réalité. Aujourd’hui, on parle beaucoup du rôle de l’artiste en tant qu’historien comme d’un phénomène simultané où les artistes, à travers divers médias, explorent, documentent et archivent des histoires alternatives et parallèles, tantôt publiques tantôt personnelles.
Partagez avec nous le processus de réflexion derrière cette œuvre d’art ? (En vedette ici)
Site : Stage : Structure est une installation transmédia qui intègre des livres, des photographies, des courts métrages, des récits audio et des promenades patrimoniales comme un moyen de revitaliser des souvenirs et de raconter une histoire absente des récits formels. Ici, je combats la nostalgie en la documentant, en la recréant à travers des vidéos, des conversations et en mettant en scène des reconstitutions ethnographiques de maisons.
Mazgaon représentait une véritable ville cosmopolite – Le genre que nous avons toujours imaginé qu’elle soit. De tels projets enrichissent la scène artistique de Mumbai en offrant autre chose que des tentures murales et des pièces de sol esthétiques, ou des expositions de groupe chargées de théorie. À une époque où les groupes de droite continuent d’insister étroitement sur Mumbai en tant que ville hindoue marathi, des pratiques contre-historiques telles que Site : Stage : Structure servent bien plus qu’une simple curiosité ethnographique.
Pour voir plus d’œuvres d’Ali Akbar Mehta
Youtube : http://bit.ly/1zCL6z7