Le cancer du col de l’utérus est très fréquent. Il s’agit du douzième cancer féminin en France avec près de 2800 nouveaux cas par an selon Santé publique France. Si le taux de décès lié à la maladie a diminué au cours de ces dernières années, un dépistage régulier reste le meilleur moyen de prévention et la solution efficace pour mettre en place les traitements adéquats le plus tôt possible, si le cancer est avéré.
Contenu de l'article :
Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l’utérus est causé par la prolifération de cellules anormales sur la muqueuse qui tapisse le col utérin, la partie inférieure de l’utérus reliée au vagin. Cette pathologie se développe au niveau de l’épithélium utérin. Une infection persistante par le papillomavirus humain ou HPV est le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. Si ce virus ne provoque pas nécessairement un cancer, elle peut favoriser l’apparition de lésions précancéreuses qui peuvent se muer en cancer lorsqu’elles ne sont pas traitées à temps. D’autres facteurs comme le tabagisme, les contraceptifs hormonaux et l’infection par le VIH peuvent augmenter le risque du cancer du col de l’utérus.
Cancer du col de l’utérus : le diagnostic
À un stade précoce, le cancer du col de l’utérus ne provoque pas de symptômes particuliers. Cependant, les premiers signes cliniques peuvent apparaître lorsque la maladie évolue à un stade au-dessus.
Le cancer du col de l’utérus peut se manifester par des saignements vaginaux en dehors de la période menstruelle, après la ménopause ou après les rapports sexuels. La patiente peut également constater des pertes vaginales. Certaines femmes peuvent ressentir des douleurs lombaires et pelviennes plus ou moins intenses, en fonction du degré d’avancement de la maladie.
Dans tous les cas symptomatiques, il convient de consulter le médecin qui peut décider d’un dépistage. Le test pour lever le doute sur le cancer du col de l’utérus consiste en un frottis du col de l’utérus afin de prélever les cellules utérines. Celles-ci sont ensuite analysées en laboratoire pour constater leur état.
Si une tumeur est avérée, le médecin demande l’examen anatomopathologique des tissus prélevés par biopsie ou par conisation pour déterminer son type, sa taille et son niveau de propagation. D’autres examens complémentaires sont ensuite prescrits comme une échographie, un scanner ou une IRM pour connaître l’avancée du cancer.
Cancer du col de l’utérus : quels traitements ?
Les traitements administrés pour un cancer du col de l’utérus dépendent principalement du stade d’évolution de la maladie. Une chirurgie peut être envisagée, notamment pour un cancer de stade I ou de stade II. L’opération peut consister en l’amputation du col de l’utérus pour se débarrasser des cellules cancéreuses de petite taille. Une hystérectomie peut être nécessaire pour traiter les tumeurs plus larges. Il s’agit d’une opération qui consiste en l’ablation de l’utérus.
Dans certains cas, une radiothérapie est prescrite en complément d’une intervention chirurgicale afin d’éliminer les éventuelles cellules cancéreuses restantes et pour les empêcher de se développer. Pour les cancers les plus sévères, le médecin peut combiner des traitements, notamment la radiothérapie et la chimiothérapie.
Le suivi après un cancer du col de l’utérus
Après un traitement, le suivi médical a lieu tous les 4 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois pendant 3 ans, puis annuellement. Les examens de routine de l’après-cancer du col de l’utérus permettent notamment de surveiller les éventuels effets indésirables liés aux traitements. Le suivi médical consiste également à limiter les risques de récidive du cancer du col de l’utérus, mais aussi à détecter rapidement la présence éventuelle de nouvelles cellules cancéreuses.